5 points sur le Japon qui risquent d’étonner

Et voici un post que je veux faire depuis un certain temps déjà… concernant des choses assez étonnantes qui m’ont fortement marqué, si ce n’est même choqué lorsque je les ai apprises.

Il y en a pour tous les goûts : trois points concernant la culture japonaise en général et deux plus réservés aux otakus (dans son interprétation française).

1) Tout d’abord, parlons de ces textes mystérieux et ésotériques qui apparaissent sur les lampions de fête..

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ou sur les toriis:

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Que pensez vous donc que ce soit ? Des noms de dieux ? Des poèmes ? Des mots à l’énergie positive du type “amour” ou ”prospérité” ? Du japonais ancestral dont le sens s’est perdu au cours des siècles ? Eh bien non ! Ce sont des… noms de sociétés et de magasins !

Pour les lampions, ce sont généralement des commerces du quartier qui participent (financièrement) à la fête et qui se voient donc remercier de cette manière. Pour les torii, le concept est un peu le même: lorsqu’une société le souhaite (généralement en remerciement d’affaires florissantes ou de succès) elle peut offrir un torii à un sanctuaire, et son nom s’y trouvera donc inscrit.

2) Deuxième point étonnant… ce n’est pas parce qu’on est japonais qu’on est forcément un as aux baguettes !!! J’ai un ami qui n’a jamais réussi à tenir des baguettes “normalement” et qui les manie d’une manière très bizarre quand on regarde bien ou qu’il le mentionne (oui quand même: si on n’y fait pas gaffe, on ne remarque rien ^^).

3) Parlons de yakuzas maintenant… je l’avais déjà mentionné il y a longtemps je crois, mais cela me fera toujours rire: il est de notoriété publique que les yakuzas ayant commis une faute ou enfreint le code d’honneur de leur clan doivent se couper un doigt, en commençant par un auriculaire. Comment imaginez vous cette cérémonie ? Dans une cave sombre et humide avec tout le clan réuni autour du fautif pour assister à sa pénitence ? Effectuée par un bourreau sadique qui prend plaisir à couper le doigt lentement ?… eh bien non: le pénitent se coupe le doigt proprement tout seul comme un grand, puis s’en va à l’hôpital le plus proche avec un bandage autour de la main, et explique à l’infirmière qu’il s’est coupé le doigt par accident en faisant la cuisine ou du bricolage… :D anecdote rapportée par l’amie d’une amie travaillant en tant qu’infirmière à Asakusa, un quartier traditionel de yakuzas.

4) Passons maintenant à quelque chose que tout le monde ne comprendra pas mais qui fera bondir au plafond les intéressés: tous les japonais ne font pas forcément la distinction entre le mot MANGA et ANIME ! Si si si ! Et pas des vieux: des japonais de mon âge, de ma génération, qui ont grandis avec Maison Ikkoku, Heidi et les autres, et qui sont capables de chanter par cœur les génériques de City Hunter ou de Hokuto No Ken au karaoké ! Et qui donc lorsqu’ils voient un anime passer à la télé, disent “ah tiens, un manga”….. ! S’il n’y en avait qu’un, mais non, j’en connais plusieurs, donc… je me dis que des fois on essaie d’être plus japonais que les japonais…

5) Enfin dernier point, qui nécessite une connaissance encore plus spécifique de la culture manga, et qui concerne l’auteur Jirō Taniguchi: il est vénéré chez nous comme LE mangaka zen, sensible, délicat, touchant, poétique et traditionnel par excellence, ce qui n’est pas faux, il suffit d’avoir lu quelques uns de ses ouvrages traduits en français pour s’en convaincre. Et bien c’est un auteur à deux visages qui à contrario n’est connu du grand public japonais que pour ses ouvrages adultes, remplis de sexe, de violence et de yakuzas sans pitié !!! A chaque fois que je parle pour la première fois à un japonais de la délicatesse et de la sensibilité de Taniguchi, il me fait des yeux ronds… s’ensuit généralement une mise au point pour être sûr qu’on parle bien du même auteur.. :D Et effectivement lorsque je tombe sur un de ses ouvrages en librairie, c’est généralement sang et sexe… cela m’a abasourdi !… qu’on ne connaisse pas du tout cette face de son oeuvre cela m’a déjà fait tomber des nues, mais qu’en plus les japonais (je parle du “grand public”, c’est à dire d’amis de ma génération, qui s’y connaissent quand même un peu en mangas et en animes sans être des otakus) ne connaissent pas du tout la face zen de son œuvre qui fait justement son succès retentissant à l’exportation et tout particulièrement sur notre territoire !…

4 Responses to “5 points sur le Japon qui risquent d’étonner”

  1. Naim Says:

    bonjour,

    Vraiment très intéressant ce post.

    Je crois que tu as raison, bcp de gens essayent d’être plus japonais qu’un japonais. Et ça fait presque peur. Il suffit de voir comment on se fait engueuler quand on dit Manga pour parler d’anime… alala~

  2. dtbforshare_nospam_ Says:

    C’est clair ! Je n’ai pas encore eu le courage de faire de la pub pour ça mais j’espère que l’info se propagera ! ^^

    Dans le genre (on s’en doutait quand même): quand on dit à des japonais qu’on a eu un journal qui s’appellait Otaku… ils ont du mal à y croire :D

    Tu as trouvé mon blog comment si ce n’est pas indiscret ? par NoLife ?

    mo5.com ? C’est cool ça ! Ah… mon TO7-70 et les débuts de la prog… ;)

  3. Yankii Says:

    Très sympa cet article.
    Au sujet de “manga”, si je ne me trompe pas ça veux dire images inutiles ou futiles (quelque chose de ce genre en tout cas). Je pense que quelque soit le support, l’idée renvoyée par le mot manga reste la même. Il n’y a pas de différence, que ce soit un dessin animé ou une publication papier. Et le terme anime vient de l’anglais de toute façon, donc pour le péquin lambda, c’est la même chose.

    J’ai trouvé ton blog sur NoLife… mais je me demande comment toi tu as trouvé NoLife.

    A+ ;)

  4. dtbforshare_nospam_ Says:

    Salut à toi :)

    Comment j’ai trouvé NoLife ?
    Par d’autres blogs que je lis qui en parlaient…
    (Raton pour ne pas le citer :D )

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